Il y a quelques temps, une maman d’une jeune adulte handicapée me disait qu’elle se devait d’être forte tout le temps au risque sinon que sa fille se sente mal, captant ses états d’âme.

J’ai longtemps cru cela aussi

En fait, pendant longtemps, je n’ai pas fait le lien entre les états d’être de mes enfants (mon fils polyhandicapé et ma fille hypersensible du fait de son haut potentiel) et mes émotions. Je me disais seulement que je devais toujours donner le meilleur de moi, que je ne pouvais pas craquer, car je menais la barque familiale.

Et puis un jour, j’ai connecté des points : je me suis rendue compte que mon fils décompensait fortement quand je n’étais pas bien ou quand un proche n’était pas bien. C’était majoré quand il était en soin palliatifs et la seule façon que son corps avait d’exprimer des choses était de se mettre en détresse respiratoire, de déclencher des otites, etc. Je ne pouvais pas passer à côté de cela tellement c’était énorme …

Nous avons alors eu, lui et moi, une petite conversation. Enfin, étant donné qu’il était non verbal et ne signait pas (cf. Langue des signes), j’ai plutôt fait un monologue

Je lui ai expliqué que je comprenais qu’il captait fortement mes ressentis vu notre connexion énergétique. Mais que chacun était responsable de ses émotions. Cela voulait dire que j’étais en charge des miennes et lui des siennes et donc que je ne voulais pas qu’il absorbe les miennes, qu’il les fasse siennes et que cela le mette mal. Qu’il les constate, OK mais pas plus.

J’ai pris comme référence une balade en montagne : même si c’est dur, que certains ont mal aux jambes, que le sac à dos est lourd, chacun porte son sac à dos. Personne ne prend le sac à dos de l’autre. Par contre, les uns et les autres avancent ensemble et se soutiennent pendant le chemin

Mon loulou a alors compris ce que je voulais dire : un merveilleux sourire est arrivé sur son visage

A partir de ce jour-là, il a arrêté de calquer son état sur le mien.

J’ai réalisé que cela avait été de même avec ma fille hypersensible quand elle était petite. Et que finalement, je faisais de même, inconsciemment, quand elle n’est pas bien maintenant : je capte son énergie et cela influence ma vibration.

En mettant de la conscience sur cette façon de fonctionner avec nos enfants particuliers, en le leur expliquant, on a alors la possibilité de reprendre chacun une juste posture et la responsabilité de nos ressentis, de nos émotions. Le système devient alors plus juste pour tous

Comment cela se passe-t-il chez vous ? Avez-vous observé ce genre de phénomène ?

Quelles sont vos croyances par rapport à votre rôle de parent ?

Mon conseil de coach : je vous invite à écouter les histoires que vous vous racontez à ce sujet, à les noter pour les considérer et ainsi les transformer.