Retour à l’école …

par | Mai 29, 2020 | Confinement, Etat d'esprit, Mes ateliers collectifs | 0 commentaires

Il y a 3 jours, le papa de ma fille et moi avons validé son retour au collège la semaine prochaine. Cela avait été évoqué auparavant et là, la réponse a été donné. Le lendemain, elle était à fleur de peau, épuisée, prenant tout mal, réagissant fortement à tout … La connaissant bien, j’ai immédiatement enclenché une conversation au sujet de son retour au collège et de son impuissance face à notre choix auquel elle n’adhère pas … De fil en aiguille, nous sommes arrivés au fait qu’en ce moment, et certainement pour encore quelques années, elle a à étudier des choses qui ne l’intéressent pas, qu’elle a déjà vu en primaire mais qu’elle révise de façon plus approfondie. pour son cerveau à haut potentiel, tout cela est inutile et incompréhensible : elle connait les notions et les faits étudiés donc pourquoi y revenir ? Pas faux … mais c’est ainsi que le système scolaire français fonctionne … Et là, elle me nomme une chose qui ne vient pas de nous mais bien du système dans lequel elle se trouve : « Ok, tu me dis que c’est un passage obligé pour ensuite avoir le plaisir de faire des choses qui m’intéressent mais je ne sais pas quel métier je veux faire donc je suis dans l’impasse » …

Bon sang, elle n’a même pas 12 ans ! Pourquoi déjà envisager un métier ? Quelle pression le système met sur les épaules de nos enfants si jeunes ! Et en même temps, c’est vrai que la question qu’entendent souvent les jeunes est « qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? » … No comment !

Je lui ai donc suggéré une autre perspective, dont on avait déjà parlé d’ailleurs : qu’aime-t-elle faire ? Qu’est-ce qui lui donne de l’énergie ? Qu’est-ce qu’elle peut faire sans voir le temps passer ? Etre dehors ou dedans ? Parler ? Ecrire ? Etre à la tête d’un groupe ou en faire partie ? Construire ? Etre avec les animaux ? Avec les humains ? et j’en passe … L’idée n’est pas de se fermer dans un secteur de travail, dans un métier précis mais plutôt de se focaliser sur les choses qu’elle aime faire ou qu’elle a envie de pratiquer … Cela s’appelle « Trouver son verbe » … Et puis quels sont ses talents ? Qu’aimerait-elle aussi améliorer dans ses potentiels ?

Toutes ces questions font partie d’une démarche que j’avais moi-même réalisée lors de mon bilan de compétences fin 2016 que j’avais trouvée tellement puissante, constructive et expansive ! C’est cela qu’on devrait faire faire à chaque jeune à la fin du collège ou au lycée plutôt que de les mettre déjà dans des boites avec des étiquettes.

Grâce à cet échange, ma fille a retrouvé une partie de son pouvoir car une porte s’est ouverte et elle ne se sent plus totalement bloquée par les adultes … Elle a ainsi retrouvé sa joie de vivre, sa sérénité et la fatigue s’est envolée ! Que ça fait du bien !

Nos enfants sont très réactifs aux situations, aux décisions des adultes et des symptômes physiques sont souvent leur façon d’exprimer un désaccord, une impuissance, une souffrance psychologique. La solution est souvent simple : se poser pour écouter ce qu’ils ont à dire, faire un état des lieux sans jugement, sans trouver de solution , juste en accueillant et en offrant une nouvelle perspective dans laquelle ils redeviennent acteurs de leur vie.

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