« Prends du temps pour toi, prends soin de toi » : cette phrase, dite avec une bonne intention, peut être terriblement grinçante pour certains parents d’enfants avec handicaps ou pathologies 



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Pourquoi ? Parce que, très/trop souvent, il est nommé, induit, suggéré de s’octroyer une véritable plage horaire pour prendre soin de soi (un journée, une demi-journée, un soirée, un week-end). La preuve : quand j’ai cherché une photo pour cette publication sous le thème « prendre soin de soi », ne sont apparus que des clichés de bain, de thalasso, de soins esthétiques, etc. 



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Or, le quotidien atypique ne le permet pas toujours ou même pas du tout ! Parce qu’il y a une surveillance médicale particulière à faire, parce que c’est compliqué d’avoir quelqu’un qui accepte de garder notre enfant aux besoins particuliers et donc il n’est pas simple, voire impossible d’avoir un véritable temps pour soi malheureusement … 

Et pourtant, mon dieu, que l’on aimerait avoir cet espace rien que pour soi ! Ce n’est pas faute de le souhaiter 



De ce fait, cette phrase, au demeurant bienveillante, peut surcharger le parent au lieu de l’aider car elle le met face à cette évidence : qu’il n’a pas la possibilité d’avoir du temps de ressourcement.
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Bonne nouvelle : ceci n’est pas une fatalité 

Car, en fait, c’est quoi « prendre soin de soi » ? Et si on revoyait cette définition pour l’intégrer vraiment à plein de petits endroits dans ce quotidien atypique, sans pour autant prendre du temps pour cela, en retirer aux autres ? 





Il existe différents crans pour la définition de prendre soin de soi.
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Voici quelques exemples (qui sont loin d’être futiles, superficiels, matérialistes) pour un premier cran :








Samedi, une maman me disait qu’elle s’achetait désormais des sachets de thé bien particuliers car elle méritait bien cette douceur et pas juste un parfum de thé lambda.
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Une autre me disait qu’elle avait toujours son rouge à lèvres avec elle, que c’était sa façon de prendre soin d’elle. Et effectivement, personnellement, chaque jour, même durant les hospitalisations de Victor, même avec des nuits blanches, je prenais le temps de mettre des vêtements dans lesquels je me sentais belle et bien et je mettais mon trait d’eye-liner … C’était ma façon à moi de prendre soin de moi, de m’octroyer un peu de temps (même quelques minutes), de m’honorer … Je me souviens que cela surprenait le personnel médical mais c’était un de mes façons de tenir le coup, de m’apporter à moi ce que j’apportais à mes enfants 

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Ce sont des petits moyens simples, sans charge mentale, sans temps additionnel puisque ce sont des ajustements à ce qui est déjà fait au quotidien.
Et croyez-moi, l’accumulation et la répétition de ces astuces permet d’adoucir chaque jour et de prendre soin de soi au mieux (en attendant de pouvoir réellement s’offrir une pause) 



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Est-ce que cela résonne pour vous ? Que pouvez-vous faire d’autre pour vous ou proposer à ce parent aidant que vous côtoyez ?
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